Maria e Adele: le jardin pour revenir à ses propres racines et à l’essentiel de la vie

Maria Zanni

Port de départ : Naples
Navire : IRPINIA
Port d’arrivée : Québec
Destination au Canada : Montréal
Arrivée au Canada: en mai 1960

Adele Zanni

Née à : Montréal

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Maria et Adele sont mère et fille. Maria, originaire de la ville de Caserte en Campanie (Italie), est arrivée à Montréal en 1960 avec sa mère pour rejoindre son père Silvio qui était déjà ici. Adele est née à Montréal.

Silvio avait des terres en Italie où il cultivait la vigne, les oliviers ainsi que des légumes comme les poivrons, les tomates, les aubergines, les haricots, les laitues, etc. Ici à Montréal, il a tout de suite commencé à cultiver un petit jardin dans la cour arrière de sa maison, dans la petite Italie. Plus tard, ce jardin est passé à son fils et ensuite à Vittorio, le mari de Maria. Pendant tout ce temps, les hommes de la famille jardinaient et faisaient aussi leur vin et leurs charcuteries. En riant, Maria et Adele nous expliquent que pour eux c’était  important de faire leur propre vin pour ne pas en manquer puisque la quantité était plus importante que la qualité!

Une autre petite anecdote partagée est l’histoire des poivrons dans le baril de vin de Silvio. Un été, avant de se débarrasser de ses vieux barils de vin, Silvio a eu l’idée de leur donner une deuxième vie en les transformant en bacs pour les plantes. Il a fait des trous sur les côtés et les a remplis de terre. Ensuite, il a semé des poivrons qui ont poussé dans les trous. Le même été, la ville de Montréal avait organisé un concours pour la plus belle cour. Deux préposés de la ville se promenaient dans le quartier pour chercher des participants au concours, et, en voyant le jardin de Silvio et les barils de poivrons, ils n’ont pas pu résister à la tentation de lui demander de participer au concours. Pour toute réponse Silvio s’est fâché et leur a dit que les poivrons étaient bons à manger et non pas à contempler!

Depuis deux ans, c’est Adele qui s’occupe du jardin de la famille avec la supervision de Maria. Au début elle ne savait pas trop comment faire mais grâce aux souvenirs de son père Vittorio et aux conseils de Maria elle a appris. Ce qui l’a motivée au début c’était l’envie de conserver cette tradition de famille qui est liée à la terre où il y a ses racines et son identité. Elle a appris à préparer la terre, à semer et à prendre soin du jardin. Elle nous dit que le plus gros de l’apprentissage est la patience. À qui veut commencer un potager, elle conseille de ne pas trop y penser et de débuter sans attendre. On apprend des erreurs et c’est facile.